
Caroline JACOVELLA
« maman de Louis un enfant autiste qui joue aux échecs »
Le texte du discours
Selon la loi du 28 mai 2008 relative à la lutte contre les discriminations, les communes doivent prendre toutes les mesures appropriées pour accueillir tous les enfants dont ceux en situation de handicap.
Louis est né en 2009.
Concrètement, pour les parents d’enfants handicapés, c’est un combat permanent pour qu’ils puissent avoir droit à une scolarité et à des activités extra scolaires.
Nos enfants et nos jeunes doivent passer par des activités « adaptées ».
Les troubles du spectre autistiques sont variés.
Les professionnels de l’enfance qui nous reçoivent refusent par manque de places, absence de formation, manque de moyens, etc.
Heureusement, grâce à des fondations comme l’échiquier de la vie, les choses bougent.
C’est grâce au dynamisme de l’Impro le Phare (où est scolarisé Louis) que votre fondation donne la chance à des jeunes autistes d’apprendre et de jouer aux échecs de manière régulière.
Progressivement, ils apprennent à comprendre et appliquer des règles du jeu.
Louis était incapable de jouer plus jeune.
Il jetait des pièces de jeu et les alignait.
Il n’arrivait pas à gérer sa frustration.
Il pouvait s’énerver très facilement quand il perdait.
Il n’arrivait pas à communiquer et se fermait pour éviter le contact avec l’autre.
En jouant aux échecs il a beaucoup progressé.
Il comprend les coups et est capable de m’expliquer les règles.
Louis a un adversaire et veut gagner.
Le jeu développe chez les jeunes une stratégie.
Il accepte mieux de perdre.
Dans son quotidien, cela améliore sa concentration.
Avant d’apprendre à jouer aux échecs, Louis n’oubliait quasi systématiquement la tâche qu’on lui demandait de faire.
On lui demandait de ranger ses chaussures, il partait avec et oubliait.
On se disait « on l’a perdu ».
Maintenant, il a appris à hiérarchiser ses taches. Pour lui, ça lui simplifie la vie.
Savoir jouer aux échecs pour des jeunes en situation de handicap est valorisant.
De plus, au cours de tournois organisés, Louis a pu se mesurer à des jeunes sans handicap.
Les échecs ont une action inclusive des jeunes en situation de handicap. Certains peuvent s’inscrire en clubs sur leur commune.
Je terminerai mon allocution en remerciant tous les intervenants qui chaque jour font progresser nos enfants et qui rendent possible leur inclusion dans notre société.